J’ai eu la chance de passer une semaine dans la plantation. Laurent m’avait prévenu qu’elle se trouvait dans les campagnes reculées du Vietnam. Je confirme ! Le premier café Internet est à une demi-heure de moto et le premier village à 30km. Cela concourt à en faire une expérience riche en authenticité. Des paysages aux chapeaux pointus en passant par les soupes à tous les repas, je peux dire que j’ai goûté au Vietnam de l’intérieur. Sur place, j’ai observé et je me suis imprégnée de l’atmosphère. J’ai suivi les ouvriers dans leur travail, j’ai pris des notes, des photos, j’ai partagé les repas avec eux. Thu m’a même appris à faire des Nems. Certainement les meilleurs et les plus frais que je n’avais jamais mangé. Une après-midi, Cuong m’a fait visiter les environs en moto. Nous sommes allés rencontrer une famille de paysans qui plantent la pastèque. La première question qu’ils ont posée à Cuong : « suis-je une fille ou un garçon ? ».
Et oui, 1m80 et les cheveux courts n’entrent pas dans les standards féminins des campagnes du Vietnam. Pour en revenir à cette famille, ils ont insistés pour nous inviter à souper. Quelle ne fut pas ma surprise de les voir descendre dans la mare jouxtant la plantation et de remonter avec plusieurs poissons. Ils nous ont ensuite préparés un succulent repas. Je n’avais plus mangé d’aussi bon poisson depuis les sardines au Portugal. Les femmes étaient intriguées par cette jeune blanche qui voyage seule autour du monde. Elles ont demandé à Cuong de faire l’interprète. Elles voulaient savoir ce qu’on mange en Belgique, quel était mon travail, par quels pays je passais et quand je rentrais en Belgique, pourquoi je n’étais pas mariée et pourquoi je n’avais pas d’enfants. Ceci n’est qu’un bref échantillon des beaux moments que j’ai vécu dans les campagnes vietnamiennes. Je suis rentrée à Hanoï le sourire aux lèvres, encore touchée par l’accueil et l’hospitalité des Vietnamiens.